Genève cherche des arbres pour son climat qui change
Le 9 octobre, Plante & Cité Suisse a travaillé sur l’adaptation de sa gamme au réchauffement.
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C’est l’une des questions phares des gestionnaires d’espaces verts urbains aujourd’hui : entre des maladies et ravageurs qui progressent à mesure que le climat leur est plus favorable, les canicules, les craintes de vagues de froid encore possibles, voire les attentes des citoyens, quels arbres planter pour, disons, les cinquante prochaines années ?
Le succès de la journée de Plante & Cité, qui a rempli le 9 octobre un amphithéâtre de l’Hepia, Haute École du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (anciennement l’école de Lullier), en Suisse, prouve que la question taraude les responsables de services espaces verts au-delà des frontières de l’Hexagone. Pour les aider à répondre au mieux à la problématique, Le Lien horticole en fera l’un de ses fils rouges en 2020.
Ça chauffe vraiment
Si les raisons du réchauffement climatique peuvent être discutées, son existence est par contre tangible : + 2 °C en Suisse à ce jour, contre à peine + 1 °C à l’échelle du globe. Avec, en corollaire, des sécheresses plus longues et plus marquées. Le climat du pays se « méditerranéise », estiment des spécialistes.
Face à ce constat, une certitude a fait l’unanimité : la nécessité de planter plus et mieux pour que la ville reste supportable. La végétalisation devra être omniprésente, sur le toit ou les balcons des immeubles, dans les moindres interstices que laisseront les constructions. Elle pourra prendre la forme de forêts urbaines qui, même petites (moins de 1 000 m2 parfois !), ont un rôle important à jouer. Une pépiniériste a précisé que les producteurs ont bien conscience de leur rôle mais qu’il faut du temps. Planter plus et mieux, avec de plus gros volumes de terre, est indispensable. Et si, aujourd’hui, le vivant est mieux accepté pour accompagner le bâti, l’étape suivante pourrait être de donner priorité au vivant lors de la réalisation de bâtiments. Voire, parfois, de ne pas bâtir. On n’en est encore pas là, mais qui sait si les choses ne viendront pas plus vite qu’on ne l’imagine ?
Pascal FayollePour accéder à l'ensembles nos offres :